Trans-spatialité – 2021.
Yann Gautron
Trans-spatialité
Manifeste pour l’artiste et son environnement
Yann Gautron
Trans-spatialité
Manifeste pour l’artiste et son environnement
Trans-spatialité :
Manifeste pour l’artiste et son environnement
La Trans-spatialité construit des processus ou dispositifs
Pour créer des œuvres émergeant de l’environnement
Elle concerne tous les supports expressifs
Et fait appel à une transdisciplinarité
C’est la parole de l’espace
Qui développe l’expression.
Qu’est-ce que l’environnement Trans-spatialiste ?
L’environnement
Tel que le décrivent
Les Trans-spatialistes
Est tout ce qui entoure
L’artiste tant
Dans sa matière physique
Que mentale
Intellectuelle
Et psychique
Il est à appréhender
Comme un monde
Qui enveloppe
L’espace urbain
Celui de la nature
Et celui de l’œuvre
Il concerne la société
Et les liens qui unissent les êtres
Il est ancré
Dans le milieu visuel
Sonore, textuel
Et sociétal
De manière plus globale
Il est à percevoir
Comme toutes les atmosphères
Qui font
La vie de l’artiste
Il est aussi vaste
Que la terre
Et tout ce qui la compose
Il se teste aussi
Face à nos moyens de communication
D’information
Du numérique
Ou du multimédia
La Trans-spatialité :
Le but de la Trans-spatialité
Est de fixer le langage du terrain
En utilisant toutes les trames expressives
Avec la Trans-spatialité
La situation porte son discours
Elle décrit
Des musiques
Des poèmes
Des images
Des sons …
La Trans-spatialité
C’est le chant du globe
La Trans-spatialité
Essaie de joindre les trames
Se soulevant d’une situation
Pour s’inscrire dans des ambiances précises
Elle donne une place d’envergure à l’environnant
Elle fait appel à la pluridisciplinarité
À une transversalité face à l’action
Pour accomplir les articulations des cadres de vie
C’est une avant-garde
Il n’est plus question de voir la représentation
Comme forme déterminée
Mais comme un rebond devant un climat
Il s’agit de créer par réaction à tous espaces
Qu’ils soient architecturaux
Urbains
Picturaux
Naturels
Commerciaux
Décoratifs
Poétiques
Musicaux
Littéraires
Informationnels
Numériques
Sociétaux …
Dans son application quotidienne l’acteur Trans-spatialiste
Doit faire preuve de pluridisciplinarité
Pour opérer des évolutions
Entre les disciplines
Développées par l’élément
Dans le champ de l’enduit du travail
La peinture
La photographie
Peuvent devenir du graphisme
Alors que la poésie peut être un dessin
Si on le comprend comme une lecture
Il s’approche de la musique expérimentale
Ce concept appartient
À toutes terres
En construisant
Sur la planche une interaction
Entre le biotope et la situation
La Trans-spatialité construit
Autour de la dimension
Qu’elle soit poétique
Graphique
Photographique
Plastique
Architecturale
Musicale
Ou autres
Car elle agit comme tout créateur
À ce qui la dimensionne
Il va de soi
Qu’en créant avec ce qu’est notre cadre
Des questions s’extirpent
Face aux processus
Le Trans-spatialiste
Doit vivre au pluriel
L’interdisciplinarité consent à justifier sa vie
La figure est plurielle
La configuration Trans-spatialiste
Est celle d’un groupe
Dont les membres se dynamisent entre eux
La tournure prend vite
L’aspect d’événements
De performances
De conférences
Ou d’installations
Tout est multiple
Sonore
Graphique
Musical
Les apparences
Qui découlent sont une convergence
Et de leur dialogue est Trans-spatialité
Les couleurs sont celles de la variété des expressions
Et des questionnements qu’elles soulèvent
L’illusion n’existe pas
Il existe que du concret
La disposition est celle de l’installation
Ou de l’événement qui permettent
De présenter les mises en place Trans-spatialiste
Un agencement construit
Ouvre le sentier des expressions
L’organisation de groupe fluidifie
La force dans l’action
L’orientation est celle de l’avant-gardisme
La situation est en avance sur son époque
La position est radicale
La structure nationale ou internationale
Donne une certaine facilité d’action
Le dessin
La photographie
Sont en plein dans le propos
Les périphéries se font de région à région
Ou de pays à pays
Le virage transmute l’encre
Le caractère du Trans-spatialiste est pluriel et plein d’interrogations
Son rythme suit la ligne de son corps
La marche est une constante Trans-spatialiste
Pour réfléchir
Et capter le sens du propos
La poésie est l’objectif de tous les membres de ce groupe
La qualité est l’exigence du Trans-spatialiste
L’écriture réfléchit à son concept
Sa plume est plurielle plasticienne
Sonore
Graphique
Photographique
Poétique
Son expression est la source
De son amour
Et elle se déverse sur la vie
Tant par la performance que par son étrangeté
Son langage est multiple pour écrire son propos
Le profil du Trans-spatialiste est transdisciplinaire
L’inscription du poète Trans-spatialiste est plurielle
Elle peut entretenir un lien à la couleur
Sonore, musicale, historique.
Elle est le ressenti
De chaque poète
Et de ses teneurs conceptuelles
Elle appartient à chacun des membres du groupe
Elle glisse doucement vers l’acte
De performance qu’elle qu’en soit sa teneur
Elle dépend
De la sphère qui enrobe
Chaque Trans-spatialiste
Quand elle est plasticienne
Elle déploie un lien entre
Les arts plastiques et la poétique
Le Manifeste :
Introduction :
L’éveil est un homme qui sursaute
De manière intuitive ou réfléchie
À son contexte ou à sa Trans-spatialité
La particule est Trans-spatialiste dans la mesure
Où elle nous constitue
Et est constante motricité
Ceci est un manifeste pour l’artiste et ses alentours
Ceci est manifeste d’un atome artiste
Ceci est manifeste d’un chromosome artiste
Ce n’est surtout pas du Land art
L’environnement agit sur l’artiste
Pour créer l’œuvre
L’artiste n’est qu’un interstice pour le laisser s’exprimer
Nous pourrions presque évoquer la parole de la terre
Ceci est un manifeste
Le texte étudie sa Trans-spatialité
Il la distille
Il s’étonne
Le Trans-spatialisme est autre
Il se sait d’être pluridisciplinaire
La discussion avec le digital
Est essentielle
Le jargon
De la pluie
Ou de la cité
Est une Trans-spatialité
Le marmonnement du vent
Est Trans-spatialiste
Le crie de l’aurore
Est Trans-spatialiste
Le murmure de la pluie
Est un chant Trans-spatialiste
Les articulations de la circulation
Sont l’urbanité des Trans-spatialistes
Le discours de la vague
Sonne une mélodie Trans-spatialiste
Le vent qui souffle en bourrasques
Sous la neige
Est Trans-spatialiste
Le bâti
Est une inspiration Trans-spatialiste
Les rochers
Sont l’éternité
Des Trans-spatialistes
Les plages
Sont l’esprit du Trans-spatialiste
La montagne
Est le souffle du Trans-spatialiste
Le souffle
Est un poème
Trans-spatialiste
L’esprit est Trans-spatialiste
L’exaltation lui
Vient de l’aurore
Son haleine
Est une neige
Son âme
N’existe que pour sa tâche
Son endurance
N’est que la sœur de ses idées
Ses intentions
Sont celles de partager
Son projet
Est de suivre son intuition
Son dessein
Est celui d’une longue existence
Sa raison
Révèle sa confrérie
Le Trans-spatialiste médite ses constructions
Il examine son labeur
Il cadre le caractère de son cercle
Sa compagnie est celle de ses amis
Et de ses textes
Son édifice
Est celui de son travail
Ses fondements
Sont ceux de la conscience
Il édifie les constructions
De sa fréquence
Il donne
Aux possibles
Leurs satisfactions
Ses résonances
Sont infinies
Le Trans-spatialiste est une tonalité
Devant le public
Il donne le ton
Aux balances
Ses sonorités
Sont celles de son texte
Ou de ses compositions
Son timbre est naturel
Sa chanson s’imprègne de sa ballade
Sa rédaction est environnementale
Manifeste – 2008.
Le trans-spatialisme c’est un tout
C’est du théâtre
De la plastique sonore
Ou bien même du dessin
Il assemble
Réunit et fusionne
Les matières expressives
Il transcende la discipline
Pour en créer une nouvelle
La peinture devient son
Le graphisme se mute en une danse inédite
La performance se pose en poème
La poétique se corrèle en vidéo
Le cinéma se surprend symphonie
Il écoute le mot représentatif
Chaque dialogue est une fresque
Le tube d’acrylique est une partition
Auditive, olfactive et tactile
Il distille son odeur sur un monde mystique
La transe est découverte
Elle fond les médiums en une seule identité
La réplique se transforme en image
L’image en architecture
Le trans-spatialiste est pluriel
Il travaille
Dans le magma de sa transcendance
Quand il ne reste rien
Le trans-spatialiste demeure
La trans-spatialité est une aurore
Elle se répand sur le bras de l’unité
Un homme crie
Se révolte
C’est un trans-spatialiste
La pluralité est infinie
L’infini est trans-spatial
Trans-spatialiste
Levez-vous
Construisez une terre magique
L’acteur est évènement
Le texte est une eau-forte
La synthèse est une installation
Chaque partie glisse vers une autre
Et la transmute vers l’effusion
L’axonométrie est un concert
Le concert est visuel
Tout est en ordre
Le croquis est électronique
L’absolu se dresse
Le trans-spatialisme nous unit
La guitare est installée
La voix est un design
La ligne est un décor
Le glissement est unitaire
Il n’y a plus de cloison
Tout se mêle
L’œuvre est trans-spatialiste
Un concertiste est plasticien
Le plasticien est une sonate
La sonate est un film
Le film est un dispositif
Le processus est une trans-spatialité
Tout en dans tout
L’union est identique
Le projet rassemble
La fonte est trans-spatiale
La communion sonne
Le souffle est harmonie
Plus de séparation
L’entente est homogène
L’organisation est internationale
La cadence est régulière
Le métronome est trans-spatialiste
L’harmonium est un roman
La trans-spatialité est une intersection
Un tambour détone
C’est celui du poète trans-spatialiste
Il murmure une forme
Sur la diversité de son geste
Le pinceau est une fanfare
C’est celle de l’architecte trans-spatialiste
Des parois s’écroulent
C’est le thème de la trans-spatialité
Une musique se déploie sur de la toile
La séquence est filmée
C’est une scène trans-spatialiste
L’outil est transculturel
Il circule sur le véhicule de l’agir
Il transvase les parties
Le tout est une trans-spatialité
Qui unit les contrées disjointes
La multitude s’éveille
C’est une entité
L’extase jaillit de tous les espaces
Elle ceint la genèse même de l’art
Elle emboîte toutes les fonctions
Pour assimiler une quintessence effective
Le magma formé
Il se déverse sur le fondement du dire
La trans-spatialité est une
Elle persiste
Le lavis est une note
La note est une projection
Rien ne résiste
Quand la fraction est un corps
Chaque atome expressif se lie à l’unisson
La concordance est collective
Le trans-spatialiste est multiple
Il conjugue les supports
Il construit une association
Fédératrice de sens
Il utilise la polyvalence
Pour délivrer un contenu
Il ouvre les pratiques
Pour les situer dans leur ensemble
Quand tout est dynamique de pensée
Le trans-spatialisme apparaît
Le mélange originel est trans-spatialiste
Le trans-spatialisme est une famille
Un arbre ou un groupe
Qui se joignent dans l’action
C’est une alliance
Devant le suc de la créativité
Le trans-spatialisme relie, saisit, soude
Les composants dans une jonction commune
C’est un don de l’éther
Un ciel solidaire
Et non divergent
Plus de spécificité
Ni de particularité
Le distinct n’existe plus
Le trans-spatialisme persévère
Le cosmos offre
Au trans-spatialiste sa foi
Ce tout est la concorde qu’il cherche
C’est un globe aux graphies diverses
Une sphère qu’il dessine
Dans toutes les directions
De sa posture
Le trans-spatialiste fouille l’inédit
Il explore les territoires vierges
Il invente l’inconnu
Il expérimente son œuvre sous un voile libre
Il vit sans servitude
L’innommé porte un nom
C’est celui de la trans-spatialité
Cette brèche enseigne
Par nature à voir le tout
Elle annonce l’intégrité
Le continuum est trans-spatialiste
Cette alchimie déconstruit l’origine
Pour saisir la globalité
La créativité est une
Elle se déclare trans-spatialiste
Les connexions unissent les liens
La filiation est un message
On raconte
Que le point zéro est trans-spatialiste
Il supporte l’onde de la mysticité
Il développe le suc transcendantal
La trans-spatialité est entière
Elle effleure le réel
En décrivant des entre-deux
L’art contemporain est trans-spatialiste
Il essaie d’assortir des ponts au travers
Des échelles de l’expression
Des combinaisons s’opèrent
Face à la différence
Le trans-spatialiste se concentre
Sur ce qu’il doit grouper
Cette étude juxtapose ce qui est dissocié
Une république tient debout
Elle est trans-spatialiste
Chaque ramification est dépendante de l’autre
Les attaches apaisent la mobilisation
Le cadrage est trans-spatialiste
Le trans-spatialisme raccorde les médias
Il accouple les domaines
Il concilie les limites
Plus de dissociation
Les compositions prospèrent
Le canal est trans-spatialiste
La planète
Dans toute sa variété
Déplie une cohérence éternelle
C’est une métaphore
Du rassemblement trans-spatialiste
Le vivant est son liant
Les éléments sont trans-spatialistes
La sphéricité
Est une géométrie trans-spatialiste
Le rond est sa morphologie
Quand tout se synthétise
Une magie surgit
Elle est trans-spatialiste
Le trans-spatialisme
Atteste un tournant capital
Il s’engage à innover
Il subjugue le passé
Il certifie sa métamorphose
Il proclame l’innovation
Le vacillement est académiste
L’échange universel
Le contraste est trans-spatialiste
La trans-spatialité
Assure la mutation de son époque
Elle expose sa transition
Elle transplante son devenir
Elle transfigure son spirituel
Elle émigre vers des paysages
Au troc avant-gardiste
L’éclaireur est trans-spatialiste
La production est son bien
Une fenêtre s’entrouvre
C’est une vision trans-spatialiste
La trans-spatialité
Est déterminante pour les temps à venir
C’est un virage décisif
Crucial
Face aux modes de conception
Elle imbrique les sujets
Les uns dans les autres
Elle élève des passages
Entre les concepts
Toutes les passerelles sont présentes
Elles sont trans-spatialistes
Le songe recueille l’art
Et l’amène au niveau premier
De la création
La naissance de l’univers
Est trans-spatialiste
Le boulevard s’illumine
C’est un trait trans-spatialiste
La révolution carillonne
C’est le taxiway
Du trans-spatialisme
Les nébulosités ne sont que
La proie de l’académisme
L’avenir appartient à
Ceux qui se tiennent la main
La lande crie notre nom
Le pays nous génère
Le trans-spatialisme
S’astreint à la nouveauté
Son engagement est neuf
Il nous libère
L’obéissance est la voie des faibles
Le trans-spatialiste ne courbe pas la tête
Il suit son intuition
Opposition
Contre-manifestation
Sont les affrontements du trans-spatialiste
L’éloquence est sa parole
Les contraires le guident
Le trans-spatialisme
Annexe les matériaux
Il entrelace les substances
Il chaîne le diagramme
Pour lui extirper son étoffe
Le ralliement est trans-spatialiste
Il orchestre son entreprise
La trans-spatialité
Ajuste l’existence pour l’incarner
En une seule et même disposition
Elle connecte des programmes
Elle rallie des schémas
Elle planifie sa stratégie
Pour la soumettre à son public
Les maquettes
Sont les voilures du trans-spatialisme
L’ébauche est un topo
Le trans-spatialiste jubile
Le trans-spatialiste exhale des bosquets
Il surélève son imagination
Dans une forêt profonde
Quand le soir tombe
Il inhale les astres
Les étoiles n’ont pour lui aucun secret
Il se désaltère sous des bocages ombragés
Il s’imbibe du néant
Il sirote sa spiritualité
Un Dieu lui sourit
Le trans-spatialiste traverse la plaine
Il franchit l’étendue
Il pénètre la durée
Il filtre les steppes
Il transperce la vallée
La montagne l’appelle
Elle hurle devant sa présence
Le trans-spatialiste
C’est du béryl
De l’obsidienne
Ou bien même de l’améthyste
Il transhume
Vers des régions encore inexplorées
A Besançon
Un trans-spatialiste s’exclame
Un autre
A Marseille
Clame sa force
A Bordeaux
Les esprits s’accomplissent
Ce vacarme est trans-spatialiste
A Paris
Devant la Concorde
Un barde vocifère son sanglot
Dans le tumulte de son articulation
L’on perçoit le hurlement trans-spatialiste
Rien ne contrarie cet assaut
Le grognement nous vient de l’ouest
L’hymne est trans-spatialiste
De retour
Au port
Le trans-spatialiste pense à
La prochaine campagne
A Bourges
Il plantera un drapeau
Les moyens expressifs révélés par la Trans-spatialité :
Le dessin Trans-spatialiste :
N’est qu’un moyen
Pour laisser s’exprimer l’espace naturel
Urbain, littéraire, pictural ou sonore
S’exprimer avec des forces naturelles
C’est laisser parler la voix du monde
Celle de la terre
De la mer
Du ciel
Et de tous les éléments
C’est une communion avec l’intellect
C’est la voie de la philosophie orientale et européenne
Le tout est de trouver l’attitude pour faire résonner
La randonnée
Le système de vie en bivouac
La respiration
Les exercices d’assouplissements
Le dessin
Est un instant d’ascèse
Quasi mystique
Il faut faire apparaître
Sur la feuille
Des esquisses
Qui par l’interstice
De l’outil deviennent abstraites
Le graphisme Trans-spatialiste
Fabrique ses propres matériaux
Ses outils ne sont
Que la voix de son dessin
Les esquisses
Ne sont que les ébauches
De la Trans-spatialité
Le travail de recherche
Projette le Trans-spatialiste
Dans ses mises en place
L’inspiration
Lui vient de ses configurations
De vie
Son souffle
Se régénère
Au grès de l’onde
Il se transforme
En écume
Ou perle de sueur
En été
Les idées
Qu’il met en place
Ne sont que des process
Qui font apparaître
Un sujet
Qui expose sa réflexion
En un geste réduit au minimum
Et se pose comme instantané de la vie
La grâce
De la divinité qui le protège
Le porte au-delà des possibles
Son esprit
N’est que communion avec
La terre
Son espérance est
De faire un avec son corps
Et le tout
Sa magie
Tient
Dans son pouvoir
À faire s’articuler
La vie
Son instinct
Le mène
Vers une quête
Divine
Sa pensée
N’est que le souffle
De l’avenir
Sa perspicacité
Tient
Dans la clairvoyance
Du futur
Son feeling est celui du hasard
Ses déductions
Ne sont que fruits
Au bras de son raisonnement
Son odorat
N’est pas celui des salons
Sinon
Il le perdrait
Ses déductions
Sont celles du globe
Ses émotions construisent
Son épanouissement
Ses conclusions
Ne sont que l’intonation de la réalité
Son opinion
N’a que seule révélation
Celle de l’amour
Et de la réaction contre la mal
Sa fibre matricielle
Est celle des forces qui prennent encrage
Dans la conscience
Sa sensation
Le guide
Son comportement
Est avant-gardiste
Son destin
Génère des documents
Son univers
Les façonne
Le dessin Trans-spatialiste
Est divers
Il n’est que la fusion
De sa transe
Son mélange
Offre au Trans-spatialiste
Sa fusion
Son panache
Est son chapeau
Son union
Est la force du groupe
La photographie Trans-spatialiste :
Elle concerne le monde
Le bâti
L’espace naturel
Ou l’être humain
Elle est figurative
Ou Abstraite
Elle est transformée par voie numérique
Elle est archiviste
Pour garder des traces
De ce qui va se transformer
Le graphisme
Est l’une de ses ramifications
Elle correspond
Aux détails
D’une aventure
Mais elle représente aussi
Sa morphologie
Elle isole des points de vue
Elle pose un cliché
Qui se transforme sans arrêt
D’étape en étape
Elle pose les icônes
De sa révélation
La programmation numérique
Est son devenir
Elle exploite tant la technologie
Du passé
Que celle de l’avenir
Elle ne pose pas
De barrières avec le temps
Elle invente une prédestination
À son temps
Elle entremêle tous
Les développements
Le dessin devient photographie
La peinture aussi
Le graphisme est sa transcendance
Elle transporte les tirages
Elle s’imprime
Sur n’importe quelle version
Elle construit des espaces
De part même sa matière
Elle peut se conjuguer
Avec sa mise en page
Elle représente l’existant
Suivant des thèmes déterminés
Elle poursuit son abstraction
Jusqu’à l’infini
Quand elle est abstraite
Un acte de lecture
S’opère similaire à celui d’un texte
Entre elle et le regardeur
Elle renverse la représentation
Et bouscule les repères
Elle ouvre la voie
Des modélisations d’installations
Elle se mute
En images graphiques
Quand elle dessine son repère
Elle transforme l’image source
Pour transcender le réel
Elle médite
L’observation
Pour entretenir
Une conversation
Entre la pensée
Et le sujet
Elle transfigure
Des détails
Pour en faire des abstractions
Le bâti est une de ses mémorisations
Elle géométrise
Son point de vue
Elle se développe
Par la marche
Elle joue
Avec les couleurs
Elle se décline
En noir et blanc
Elle met en place
Des entrelacs
Entre elle et l’écriture
Elle se transforme
À l’infini
Elle révèle
Les surfaces
Elle pose sa page
Sur les cimaises
Elle peut aussi
Dessiner des villes
Elle géométrise
Le sujet
Elle se décline par série
Face à un objectif particulier
La peinture Trans-spatialiste :
Interroge son format
Qu’elle soit abstraite
Figurative
Elle interroge la surface de sa délimitation
Pour développer une peau
Il n’y a pas de forme
Il n’y a que des surfaces
À découvrir
Comme texture
Elle dimensionne son échelle
Tout en la révélant en tant que trame
Sa nuance amène une organisation
Par rapport au fond qui devient le sujet
De son plan d’expression
Son corps et sa nuance tiennent
Dans la substance subjective qu’elle distille
Son rythme doit faire émerger une vibration une fois présentée
Son équilibre est contenu en elle
Sa mesure tient dans sa surface d’accrochage
Elle doit distiller un espace de lecture entre elle et le public
Elle suscite une transcription de son interprétation
Elle doit faire réfléchir
Son équilibre s’extrait
De sa pilosité
Pour agencer un plan nuancé
Son équilibre tient dans ce qui la constitue
Son rythme tient dans la dimension du châssis
Tout est Trans-spatialité
Quelle que soit le médium
S’il s’opère un acte de lecture subjectif
Ou poétique
Entre la forme présentée et l’utilisateur
Si la description réflexive s’opère la Trans-spatialité existe
Les déchiffrements des signes
Sont essentiels à toutes représentations Trans-spatialistes
Ils décrivent l’écriture
Et l’acte de lecture
Elle est multiple
Pour sonner son poème
Et retranscrire son texte
Les contours
Ne font qu’un
L’acte de respiration et les assouplissements
De yoga l’aide
À communiquer avec elle
Elle se dispose comme un tapis accroché au mur
Une palette pour sa figure
Est essentielle
La multiplicité des expressions environnementales
N’est que de la sensibilité
Pour elle
Elle ne fait qu’un avec sa dimension
La poète réinvente les lieux qu’il a appréhendés
Il les écrit au travers de l’interstice de sa pensée
L’artiste c’est un environnement
Il crée avec lui
S’inspire de lui
Et il le laisse s’exprimer
L’art sans contenu réflexif
N’est pas de l’art
L’artiste c’est un espace
C’est de cette configuration que naît l’œuvre
La question est de savoir
Comment l’artiste réagit
À sa Trans-spatialité
La pratique sonore Trans-spatialiste :
Elle peut s’appuyer
Sur le texte
Sur des sons expérimentaux
Elle joue avec les mots
Pour développer à partir
D’un texte
Une sonore
Elle est enregistrée
Ou se déroule lors de performances
Elle se construit autour des trames poétiques
Qui développent un rythme lors de mise en forme finale
Elle s’articule
Autour de poèmes
Faits pour la lecture
Elle est proche de la Poésie Action
Elle peut exister avec des instruments
Qui déclinent une forme expérimentale
Sa mise en forme
Est numérique
Elle met en place des événements
Des concerts ou des déclamations
Elle se construit
Grâce aux nouvelles technologies
Elle s’accompagne
De dispositifs visuels
Elle est proche
De la lecture à haute voix
Quand elle s’accroche
À une performance
Elle déconstruit la syllabe
Quand elle fait écho à une phrase
Elle est conceptuelle
Elle peut aussi exister musicalement
Les mots évoquent
Son caractère sonore
Elle joue avec ses dispositifs
Pour développer sa forme
Elle met en valeur
Le texte
Elle utilise des sons
D’instruments de musique
Ou des sons électroniques
Elle fait rêver
Face à l’alchimie
Qu’elle développe
Face aux poèmes
Elle joue avec
Une musicalité pure
Ou avec une composition sonore
Contemporaine ou abstraite
Elle décompose les sons
Pour les recomposer
Elle s’articule
Pour en donner toutes les nuances
Elle se donne
Pour le plaisir du public
Elle est active
Comme l’onde du vent
Elle est cliquetis
Quand elle se réfère au cosmos
Elle est terre
Au voie de l’audible
Elle est soleil
Au bras de l’oreille
Elle est constellation
À la joue de l’infini
C’est comme une musique
Qui se déroule par les mots
Ce n’est qu’une performance
C’est le maillon
De la Trans-spatialité
Sa transcendance
Est sa souplesse
Sa quintessence
Est le mot
La fluidité de l’éloquence
Est sa source
Sa sonorité
L’éclaire
La plastique Trans-spatialiste :
Elle tient dans l’installation
Et dans son rapport au contexte
Elle questionne
La matière
Et le processus créatif
Elle met en scène
Des photographies
Des dessins
Des sons
Des vidéos
Pour construire des volumes
Elle réagit
À ce qui tient lieu d’extérieur
Sa source
Est une des configurations
Qu’elle dispose
Elle est pluridisciplinaire
Pour se donner
La liberté
De percevoir sa vie
Elle touche
À tous les supports
Pour décrire ses constructions
Elle est plurielle
Elle est comme un texte qui devient son
Ou image
Elle est comme un son qui devient abstrait
Elle est transcendance
Dans la mesure où
Elle les fait s’imbriquer
Les uns dans les autres
La photographie devient graphisme
Le son est expérimental
L’architecture est graphique…
La peinture
Est Trans-spatialité
Son graphisme
Interroge les sources
De son dispositif
Sa pratique sonore
Se demande ce qu’est une voix
Ou alors elle scrute sa Transe
Sa numérique
Sonde sa couleur
Abstraite ou figurative
Elle chemine sur les sentiers
De ses représentations
Haute en couleurs
Elle consulte son contraste
Elle s’habille
Avec la voie de la programmation
Elle se transforme
D’étape en étape
Réflexive
Elle construit
Ses aplats
Son discernement est réfléchi
Elle dessine
Les accrochages
Elle délimite sa Trans-spatialité
En posant quatre points
Autour de sa surface
Elle se démarque
Par son avant-gardisme
Elle s’inscrit
Dans son époque
Exemples de Trans-spatialités :
Pratique de dessin avec le vent…
Pratique de dessin avec la pluie…
Pratique de dessin avec la neige…
Ces documents représentent
Le lien entre l’environnement
Et l’œuvre qui agit
Chez un artiste pour composer son œuvre.
L’expérience spatiale et temporelle donne une dynamique
À tout processus d’écriture
Les espaces traversés
Donnent l’âme de la tâche
Qu’ils soient une expérience intérieure
Ou un ressenti
Toute la ferveur de la pratique s’y retrouve
Cela touche aussi la philosophie
Dans le sens où c’est la réflexion qui crée le dispositif
Dans cette pratique de dispositif de dessin
Avec le vent, la pluie et la neige
Les éléments à un instant donné
Dans un lieu particulier
Développent une écriture
C’est la métaphore graphique du fonctionnement de tout artiste
L’environnant agit sur la graphie
Pour y inscrire sa parole
Du point de vue environnemental
Ces éléments naturels
Peuvent être très cléments
Comme très dangereux
C’est pourquoi le papier est froissé
Pour représenter leurs forces et leurs délices
Cette pratique est un moment de respiration
Quelque que soit la condition sous laquelle
Elle s’accomplit
Elle met en image l’instant
Où l’artiste
S’extrait de son travail pour aller prendre l’air
Et cueillir une inspiration nouvelle
Puisée dans une temporalité particulière
Et dans un espace particulier
Ces dessins sont une Trans-spatialité
Dans le sens où c’est le lieu même
À un moment précis qui crée cette voix ou cette parole
Celle de l’océan, de la pluie ou de la neige
Ici, ce n’est plus l’homme qui agit sur la nature
Mais c’est la nature qui s’exprime
Pratique de dessin avec un bâton de bois
Pratique de dessin avec une pierre de lave
Pratique de dessin avec une éponge
Ces séries révèlent par l’image
Tout le caractère intuitif du processus artistique.
Ici la part, non maîtrisée
Mais réfléchie
Du trait évoque toute la spontanéité
Présente lors de l’acte de création
Quand l’artiste transcrit sa matière sur son support
Cet exercice, dans le sens où les outils sont prélevés dans la nature
Implique irrémédiablement un lien à l’espace
Ou à l’environnement quand l’écrivain s’inspire
De moments vécus, de voyage ou de promenade
Pour déployer son œuvre.
Pratique de dessin de la transparence
Ces dessins symbolisent l’effet retour
De l’action de l’environnant sur l’artiste
Qui s’imprègne d’une réalité
Et la retourne
Quand il compose
Ces épreuves présentées du côté inverse de la feuille et en laissant
Percevoir la pénétration de l’encre dans le papier
Ici, c’est toute l’imprégnation de la pensée
Qui se module pour essayer
De décrire d’une façon maîtrisée
Et aussi aléatoire, le retournement d’un propos d’une expérience de vie
D’une analyse qui n’est qu’une interprétation du réel
L’effet de transparence laisse apparaître
Une part de hasard qui évoque
Toute la limite représentative de l’expression
Mais qui reste néanmoins forme
Space makes …
Ce travail concerne l’appropriation
D’œuvres d’art d’artistes.
C’est une abréviation de la phrase : « The space makes work »
C’est-à-dire « l’espace fait l’œuvre »
Pratique d’appropriation de documents liés au fonctionnement du projet
Ici
C’est tous les éléments du quotidien
Nécessaires
Au bon déroulement de l’œuvre
Qui deviennent supports d’expression
Pratique de dessin avec un ruisseau
Une feuille imbibée d’encre
Est plongée dans un ruisseau
Ceci symbolise
Le moment où l’artiste extrait de la nature
Un élément
Lors d’une promenade par exemple
Et qui intègre une œuvre
Une fois revenu à l’atelier
Pratique de dessin par un système d’empreintes
La perception s’imprime
Sur le support
Pour développer une forme
Pratique de dessin avec le temps
C’est la métaphore
D’une temporalité de vie
Qui grâce au travail
Et à la réflexion
Crée un ensemble construit de documents
Des livres
Des cahiers
Des pages de revues
Clouées sur des planches en bois
Reposent en plein air
Pendant deux ans
Ils sont ensuite récoltés
Et l’écriture de la nature
Est fixée par du vernis
Pratique de dessin avec l’océan
C’est la continuité logique
Mise en place par le questionnement
Des dispositifs évoqués ci-dessus
Elle évoque l’alchimie de la vie
Et donc de la nature
Qui imprègne le créateur
Lors de ses réalisations
Pratique dessin avec la chaleur
L’élément premier de la vie
Compose des images
En faisant réagir de l’encre et du papier
Pratique de dessin avec des points
Le point élément de ponctuation
Compose un dessin
C’est un jeu graphique
Dessiné par cet élément pour élaborer une forme
Pratique de dessin avec des lignes
La ligne devient
Un élément représentatif
Pour la composition
D’une surface
Pratique de dessin avec l’obscurité
Ces documents
Sont composés dans le noir
Et essaient de construire
Des visages abstraits
Pratique de dessin avec le public
Ici, c’est le spectateur
Qui érige l’œuvre
Pratique de dessin autour de visages
C’est une projection dessinée
De visages familiers
Pratique de travail avec des collections
Il s’agit d’intégrer à l’œuvre
Des objets que l’on collectionne.
Pratique de la « Numérengraphie »
L’espace numérique réagit à son propre environnement.
Il suit le chemin de sa transformation.
Il crée des passerelles entre les différents supports pour soulever des
Documents que je nomme « Numérengraphies ».
Num pour numérique, en pour en encre et graphies pour écriture.
Il soulève des formes qui transcendent la discipline.
Exemples de mises en place Trans-spatialistes (2003) :
Une cuve est remplie d’un liquide noir
Vidéo:
Une séquence d’un marteau piqueur
S’enfonçant dans le bitume se couple
Avec une brise dans un feuillage
Une information réagissant
Au déplacement conçoit un manuscrit
Un tas de sable évolue sous le vent
Un cycle de jours et de nuits est diffusé
En temps réel pendant toute
La durée d’un accrochage
Le processus de travail avec la force du vent
Est présenté sur une esplanade
Un programme informatique
Calcule un énoncé en fonction
D’un déplacement
Vidéo d’une bâche plastique en train de vibrer
Des fragments d’émissions télévisuelles sont montrés dans une alcôve
Ils s’accordent ponctuellement à
Des débats critiques animés par des spécialistes
Un empilement de portefeuilles turquoises confectionne un lit
Des axonométries sont boulonnées à même le parapet
Un plafonnier est agencé avec des horizontales colorées
Un programme aléatoire assemble des messages oraux
(mise en ligne possible)
Des poignées de portes se dressent sur une paroi
Dans un hall, une cuvette chargée d’eau
Est à traverser avec des bottes
Des poissons nagent dans celle-ci.
Une chambre est habillée d’un vernis qui ne sèche pas
Un colis postal s’ouvre avec un passe-partout
Que l’on doit aller chercher dans un magasin
Un mannequin est couvert de chaînes
Des ponceuses sont reliées à un micro
Des vis sont enfoncées à même le mur
Et produisent une dynamique visuelle
Vidéo du vent dispersant des confettis
De l’aluminium scintille devant la lumière
L’obscur se colore d’interrupteurs phosphorescents
Des plaquettes sont données à des usagers
Pour réaliser des empreintes dans une peinture qui n’est pas sèche
Des mouches volent dans un sas
Une substance se déplace dans des tubes grâce à un système de ventilation
Un parcours déséquilibrant s’adjoint à un retentissement agressif
Des miroirs sont placés sous des châtaigniers
Un film s’attache à représenter des feuillets volants
Des roues parcourent la totalité d’un compartiment
Un cube végétal supporte un cheminement en son volume
Le tronc d’un érable est entouré par des verticales teintées
Un libellé est inscrit sur les marches d’un escalier
Des colonnes rectangulaires ponctuent un débarras
Les alentours sont coiffés de ventilateurs
Des piles de feuilles sont entassées
Des recueils découpés déploient un agencement
Des lamelles bariolées s’animent grâce à un courant d’air
Des œufs, au sol, sont protégés par du pvc transparent
Des envois postaux invitent à converger vers une boulangerie
Où l’on retire une invitation pour faire route vers une école
Le phénomène se répète jusqu’au lieu de départ
Au cours de ces étapes
Nous découvrons des arrangements au sein de l’environnement.
Une promenade balisée par des taches fluorescentes
Présentes sur l’asphalte à côté d’une marque de chewing-gum
Nous dirige vers un entrepôt où nous trouvons un amas de pâte à mâcher
Des magazines cisèlent une demi-sphère
Des bagages à roulettes
Sont à emprunter et à acheminer
Jusqu’à un emplacement
Où elles sont rangées suivant une forme bien précise
Des archives sont à acheminer et à ranger dans une pièce
Où elles décrivent une figure géométrique
Du métal évolue avec une plante
Une galerie contient certains animaux
Un aménagement est mis en place par les visiteurs
Soyons timbrés : l’entrée à un centre d’art se fait
Par un collage de timbres sur le front
Des photographies capturent les visages des timbrés
Et diffusent ces illustrations dans la salle
Une ossature métallisée épouse le tronc d’un hêtre
Des cubes de petits calibres sont collés les uns aux autres
Des échelles sont fixées au plafond
Des ballets sont chevillés sur la périphérie d’une pièce
Des métaux sensibles aux variations du temps s’oxydent au grè des saisons
Des barrières se referment dès que l’on essaie de les franchir
Un parcmètre délivre un ticket de non-stationnement
Un engrenage métallique tourne sur sa tranche
Chaque venue provoque un lâché de papier, un souffle les propulse
Des ballons en hélium saturent la perception
Le public est invité à les percer
Un automate de banque assigne des dépêches dactylographiées
Des pages sont empilées
Une photocopieuse sort un document dès que l’on s’en approche
Une photo est logée dans l’urbanité
Des salades engendrent un graphisme
Un ordinateur provoque de l’obscurité/arrêt brutal du son
Une rue passante s’enveloppe de croisements de corbeaux
Un couloir déclenche une alarme qui s’escorte de scintillements intenses
Une électronique enregistre les vrombissements de voitures
Le toit d’un pavillon à étage bas est constellé de blé taillé
Un texte se conjugue sur une façade
Les appels téléphoniques d’un musée sont rediffusés
Dans une antichambre de celui-ci
Une manette entraîne quand on l’actionne
Le mouvement de la palissade latérale
Un caisson est fermé
Devant un guichet sont posées des clés
Il faut saisir la bonne
Des barreaux luminescents immergés dans un halo angoissant
Sont accompagnés d’un carillonnement tendu
L’accès à cet intérieur se fait avec des vélomoteurs
Cet équipement déborde de cigales dont le chant est enregistré
Des filets d’eaux géométrisent l’atrium
Des éléments bougent avec le sirocco
Une vue aérienne d’une ville se déplie par terre
Un réduit à température basse est accessible par les utilisateurs
Avec des ceintures phosphorescentes
Les abords de l’exposition ne sont atteignables
Que par des trous qui nous obligent à se faufiler pour avancer
Des ronronnements de motos immobiles s’amorcent
Les déflagrations soulevées par la mécanique sont arrangées
Un salon de détente s’apprête de fauteuil WC
Des tasseaux verticaux sont tapissés d’autocollants
Des chapeaux melons sont casés suivant une architecture arborescente
Des ouvrages philosophiques obstruent l’espace
Des parapluies sont accrochés sur des tiges
Ils conversent avec des échos de pluie
Des cônes reposent sur leurs pointes
Des boules amarantes sont enfilées sur un axe
Les hôtes sont appelés à déposer leurs vêtements à l’entrée
Pour embarquer dans une loge surchauffée
Capharnaüm de coussins rouges et jaunes
Des cartons sont amassés suivant une géométrie particulière
Une étendue est apprêtée de saumons suspendus
Vidéo: représentation de la frénésie urbaine
Un plan d’eau est masqué par un collier de bouées
Une cloison peinte en noir
Combine une rythmique
Grâce aux photocopies accrochées sur celle-ci
Une boîte à lettres réseau
Reçoit régulièrement des e-mails
Ils sont imprimés sur des rouleaux qui pendent
Des roses sont plantées dans un tapis mou
Des tondeuses poussées par des hommes dessinent des allers-retours
Un signe interdit s’accumule dans les environs
Un poème prononce ce même mot suivant une multitude de ton
Un damier développe des glissements horizontaux de chacune de ses cases
Une accumulation de machines démarre périodiquement
Des débris de verre sont lâchés dans un container
Un terrain extrêmement glissant s’accompagne d’une partition sonore
Une bougie d’envergure démesurée provoque un amas de cire
Des cocotes-minutes sont en surchauffe
Vidéo :
Autour d’une bouche qui se lave les dents
Nous plongeons dans l’obscurité avec des lunettes infrarouges
Des réveils sonnent tous régulièrement au même moment
Photo : Un écrit se tend sur des chevelures
Un poème s’associe aux logos d’entreprises
Un lieu est enduit d’écorce à l’essence odorante
Du tissu est déroulé
Des vraies pièces tombent à intervalle régulier du plafond
Des karatékas professionnels poussant d’énormes cris ébauchent
Des actions coordonnées
« Prendre le large » consiste à profiler
Une croisière de longueur raisonnable
Pour découvrir des bornes installées dans le paysage
Un distributeur de barres chocolatées distribue des œuvres d’art
Une salle de bain réfrigérée
Comporte une forte épaisseur de glace
Elle est illuminée par une lumière bleutée
Des pulls sont octroyés à son entrée
Événement : démolition d’un immeuble
Une propulsion de matériaux dans un bassin
Décrit des volutes par réaction
Entre deux matières dont la dilution est impossible
Des plaques sont disposées dans de l’eau de mer
Un ensemble graphique dépend de la marrée
Un léger filet d’eau s’écoule
Nous visitons un boudoir avec un blouson de pluie
Nous y sommes submergés d’une agréable bruine
Un cabinet plongé dans l’ombre n’est abordable qu’avec des GPS
Une sirène de train retentit et déroule une drôle de fanfare
Un bain d’huile organise des arabesques spectrales
Des volets laissent apparaître des communiqués
Sur leurs surfaces extérieures
Des portables carillonnent en crescendo dans un endroit public
Des pendules sont attachées aux cloisons d’une zone
Des plumes s’envolent par l’action d’un procédé tourbillonnant
Vidéo : Une femme lit à une table
Des objets disparaissent autour d’elle
Des sièges sont ancrés sur les claustras
Des rails de train électrique sont arrimés aux murs
Une nappe de brouillard h : 30 cm conserve des jets lumineux
Vidéo et photos d’enfants en train de lire
Une performance met en situation l’acte respiratoire
Un ensemble de pinces à linge tient à des fils pointés entre les parois.
Mettre une chaise Knoll Bertoia
En dessous d’une peinture sur toile orange ( 80x80cm)
Et intituler l’œuvre « je m’assois donc j’agis »
Mettre des pavés peints en rouge
Sur des colonnes noires
Trame rectangulaire
À ajuster suivant
La taille de la pièce de présentation
Installer des pavés peints en blanc
Suivant une trame rectangulaire sur un sol noir
Recouvrir un mur de numérengraphies (40x60cm)
Accrochées bord à bord
Pour décrire un grand rectangle
Ajusté à la taille du plan de présentation
Accrocher
En trame rectangulaire
Des valisettes en bois clouées au mur
Accrocher
Des crayons de la même série
Au mur suivant une trame rectangulaire
Encadrer des disques
Dans un coffre en bois noir
Faire une installation
De pans rouges
Avec des documents encadrés
Au même format
Prendre une chaise design
Et accrocher une plaque
Avec marqué « ceci n’est pas une chaise »
Coller des photocopies
De poèmes déchirés
Sur une toile
Une toile par recueil
Encadrer
Dossier rouge
Avec étiquettes.
Coller du craft jaune
Sur une toile
En laissant un cadre blanc
(Avec de la magique colle)
Construire des volumes ou installations
Appartenant à un espace particulier
Pour ériger des interstices mêlant photographies
Peintures, sons, vidéos et autres supports
Il ne s’agit plus de sculpture dans la mesure
Où le volume est construit par des travaux plastiques
Aussi divers soient-ils
Ni d’architecture
Car cet ensemble appartient au lieu d’exposition
Aujourd’hui la Trans-spatialité fait glisser les systèmes expressifs
Les uns dans les autres
L’outil digital est idéal pour muter les pratiques
Il offre une synthèse infinie de l’objet même de la Trans-spatialité.
C’est l’outil de la révélation à venir…